Małgorzata Sokołowicz, Orientalisme, colonialisme, interculturalité. L’œuvre d’Aline Réveillaud de Lens, Warszawa, Wydawnictwa Uniwersytetu Warszawskiego, 2020, 378 p.

L’une des premières femmes admises à l’École des beaux-arts de Paris, lauréate du prix Jouy de l’Académie française, Aline Réveillaud de Lens (1881-1925) est morte au moment où son œuvre commençait à devenir populaire. Ce livre a pour objectif de la faire sortir de l’oubli dans lequel elle est tombée après sa mort précoce. Les trois catégories – l’orientalisme, le colonialisme et l’interculturalité – permettent de saisir la dynamique de son œuvre et la particularité de cette Européenne qui a quitté la vie confortable de Paris pour aller vivre en Tunisie (1911), puis au Maroc (1913). Consacrés au Maghreb du début du XXe siècle, et plus particulièrement aux femmes maghrébines, ses écrits et ses toiles reflètent l’attitude exceptionnelle de celle qui, à l’époque coloniale, a été capable de se priver du regard colonial et de décrire le pays qui est devenu le sien avec respect et amour.

Site de l’éditeur